Les sympathisants PS se détournent de Hollande, machine à perdre, mais il n'y a pas que l'hypothèse Montebourg qui se renforce (pour les primaires, sans doute, mais pour un premier tour, ne restera t-il pas identifié au bilan catastrophique du PS au pouvoir et à ses reniements? Inspirera t-il suffisamment confiance, lui qui a porté l'arrivée de Valls au gouvernement et a soutenu Hollande au deuxième tour des primaires en 2012, qui a porté d'abord les idées de 6ème République avant de se couler complètement dans la cinquième?).
Valls séduit de plus en plus, signe peut-être d'une forme de droitisation de l'électorat social-démocrate, qu'incarne aussi les intentions de vote très flatteuses pour Emmanuel Macron, l'homme du néo-libéralisme et du dépassement du clivage droite-gauche décomplexé, sorte d'héritier de Pompidou et de Chaban-Delmas, dont le "Mouvement en marche", porté par les médias au service des puissances d'argent, réunit sur le moment de nombreux soutiens citoyens...
Symptôme de repères politiques de plus en plus confus...
Article Ouest-France:
S'il devait participer à la primaire socialiste, François Hollande serait battu au second tour par Arnaud Montebourg selon un sondage BVA-Salesforce pour la Presse Régionale et Orange.
L'ancien ministre du Redressement productif serait en revanche battu par Manuel Valls si ce dernier se présentait à la primaire. La primaire socialiste passionne-t-elle autant que la primaire de droite ? Presque. Selon l'enquête BVA-Salesforce pour la Presse Régionale et Orange (1), près d’un Français sur trois (32 %) se dit intéressé par la primaire socialiste contre 35 % pour la primaire de la droite. Et c'est sans surprise chez les sympathisants socialistes que cet intérêt est le plus fort (67 %). Cet intérêt n'est toutefois pas synonyme de belle participation. 4 % seulement des électeurs interrogés ont en effet l’intention de voter au premier tour de cette primaire, soit environ 1,8 million de votants. Une mobilisation très en deçà des prévisions pour la primaire de la droite et du centre (8 % soit 3,5 millions d’électeurs potentiels). Loin aussi de la primaire socialiste de 2011 qui avait rassemblé 2,7 millions de Français. « Néanmoins, le scrutin reste encore flou dans ses modalités tout comme dans la liste des candidats en présence. Cette double incertitude n’est pas de nature à mobiliser », fait toutefois remarquer BVA.
Hollande en difficulté
Passons aux intentions de vote. L'enquête révèle un François Hollande en difficulté si le chef de l'État se présentait à la primaire. Dans l’hypothèse d’un scrutin l'opposant aux candidats actuellement déclarés ou pressentis, M. Hollande arriverait certes en tête du premier tour, avec 43 % des intentions de vote, mais serait en revanche battu au second tour par Arnaud Montebourg (52 % contre 48 %). L'ancien ministre du Redressement productif bénéficierait, selon l'étude, de bons reports de voix des électeurs de Benoît Hamon (56 %) et du vote des plus jeunes (65 % des moins de 35 ans).
Autre scénario avancé par les sondeurs : la candidature de Manuel Valls.
Le Premier ministre dans cette hypothèse sortirait vainqueur des deux tours de scrutin. Manuel Valls arriverait en tête du premier tour, avec 44 % des intentions de vote, devant Arnaud Montebourg (31 %) et Benoît Hamon (14 %). Il remporterait ensuite un second tour serré - 51 % des suffrages contre 49 % - qui l'opposerait à Arnaud Montebourg.
Au 1er tour, Alain Juppé est donné dans ce sondage à 36% - Marine Le Pen à 30% (+2 points) - et Jean-Luc Mélenchon à 12% (-1,5 points).
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