Le futur schéma transports était au coeur des discussions, lundi soir, au conseil communautaire. À l'été 2017, la gestion et le maillage du territoire au niveau des transports devront être revus.
Les scénarios pour le futur schéma transports
À l'été 2017, la délégation de service public avec Keolis Morlaix pour le réseau urbain Tim et l'exploitation par des prestataires du réseau périurbain Linéo arriveront à terme. « Plusieurs scénarios restent possibles, il faut trouver ce qui est le plus intéressant et avantageux à des coûts maîtrisés », souligne Jean-Luc Fichet, président de Morlaix communauté, en évoquant une nouvelle délégation de service public (DSP), une régie ou encore la création d'une Société publique locale (SPL), qui doit être gérée au minimum par deux collectivités. « Des communes sont intéressées et, sur ce scénario, la Région pourrait être partenaire, car elle est en passe de prendre la compétence transport en janvier 2017 », indique Jean-Luc Fichet.
Les nouveaux impératifs
Parmi les orientations soulevées lors du conseil, la prise en compte de la prochaine opérationnalité du Plan d'échanges multimodal, la sécurisation des arrêts périurbains, notamment, pour les scolaires, le lien entre les petites communes à travers le covoiturage et le service à la demande ou encore l'aménagement de lignes de transports pour les salariés aux horaires atypiques.
Les contestations
Le débat s'est orienté sur la desserte du réseau périurbain, insuffisant selon plusieurs conseillers. « Je regrette que l'on se soit contenté de travailler avec des bureaux d'études et pas après enquête sur les besoins des habitants et des employeurs du secteur », a indiqué l'élu morlaisien Ismaël Dupont. « Le droit à la mobilité relève du service public et le réseau périurbain reste trop faible, notamment, dans le secteur sud-est ». Il a été appuyé par la Plougonvenoise Bernadette Auffret, qui considère qu'il n'y a « pas d'efforts faits » pour sa commune. « Aujourd'hui, nous n'avons pas de réponse satisfaisante pour Plougonven », reconnaît Jean-Luc Fichet. « Il faut qu'elle le devienne. Nous allons explorer d'autres lignes, mais il ne faut pas oublier qu'il y a des contraintes : demander à un bus de faire un crochet ici ou là peut coûter près de 6.000 € ». Et de rajouter être « très à l'écoute, mais il y aura des déçus ».
Création d'un collectif citoyen
Fin septembre, une soixantaine d'habitants de Plourin-lès-Morlaix, de Plougonven et du Cloître-Saint-Thégonnec s'étaient réunis pour débattre autour de ce nouveau schéma. Quelques membres de ce collectif citoyen étaient présents dans l'assemblée. « Nous avons une double revendication : un service régulier en cours de journée, avec une rotation toutes les heures, et du transport domicile-travail », a expliqué Hervé Penven, porte-parole plourinois du collectif. « Notre secteur est l'un des plus mal desservis, alors qu'il représente le volume domicile-travail le plus important de l'agglomération, avec 1.300 personnes par jour ».
Voir aussi:
Conseil de communauté du 3 octobre 2016: photos Pierre-Yvon Boisnard et interventions de Ismaël Dupont, élu communautaire du Front de Gauche
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