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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 05:28
Devant le phare du Minou, l'équipage de la BD : Kris, Patrick Gourlay, Bertrand Galic et Damien Cuvillie (Le Télégramme)

Devant le phare du Minou, l'équipage de la BD : Kris, Patrick Gourlay, Bertrand Galic et Damien Cuvillie (Le Télégramme)

À partir d'aujourd'hui, Le Télégramme publie « Nuit noire sur Brest ». Illustrée par Damien Cuvillier, co-écrite par Kris et Bertrand Galic, cette nouvelle bande dessinée à suivre tout l'été propose une plongée dans le Brest d'avant-guerre, sur fond d'espionnage et de guerre d'Espagne.

Dimanche 29 août 1937. Victime d'une avarie, un sous-marin républicain espagnol fait surface au milieu de la rade de Brest. Un commando franquiste va alors tenter de s'en emparer en affrontant des militants communistes et anarchistes brestois.

Inspirée de faits réels, cette histoire a, depuis longtemps, été oubliée des Brestois. En 2013, lorsque le scénariste Christophe Goret, dit Kris, découvre « Nuit franquiste sur Brest », ouvrage de Patrick Gourlay publié chez Coop Breizh, il est « effaré » de ne jamais en avoir entendu parler ». Ce passionné d'histoire se penche alors sur le sujet et voit, là, une belle occasion de rendre hommage au Brest d'avant-guerre.

La liberté de la fiction

Son acolyte, Bertrand Galic, est, comme lui, immédiatement séduit par ce récit historique aux personnages clefs « très forts ». Car entre barbouzes et espions, les protagonistes ont parfaitement su garder leurs secrets, même 80 ans après les faits. « On ne sait, à peu près, rien d'eux », précise Bertrand Galic.

Pour construire leur récit, les auteurs ont dû adapter la réalité historique, comme le personnage X10, une « taupe » infiltrée chez les barbouzes. « Personne n'a jamais su d'où venaient les fuites », ajoute Kris, qui a enquêté dans les archives locales et nationales, ainsi que dans la presse de l'époque.

Fidèles à 90 % de l'histoire originale, les auteurs ont pourtant dû s'approprier les personnages, tout comme le dessinateur Damien Cuvillier, décidé à « ne pas être prisonnier des êtres vivants mais à les faire devenir des créatures de papier ». Une liberté qui permet un clin d'oeil à notre confrère Steven Le Roy, sous les traits de Stanislas Le Roy, journaliste à la Dépêche de Brest.

À plusieurs reprises, l'illustrateur Picard a fait le déplacement dans la cité du Ponant afin de s'imprégner de l'atmosphère de la ville : sur le port ou au cours Dajot mais aussi à bord d'un sous-marin nucléaire. Une visite après laquelle le dessinateur doit repenser son dessin, « avec des cadrages plus étroits et des focales plus courtes », afin de mieux rendre l'idée d'exiguïté ». Le trio s'est également lancé sur les traces du Brest disparu, dans des lieux comme l'Hermitage, fameux dancing de la rue Colbert. Une nouvelle épreuve pour l'illustrateur, qui n'a pas pu travailler à partir de photos, trop rares, mais grâce à une maquette réalisée par l'ancien propriétaire : « Même si la boîte de nuit actuelle, le Stendhal, ne ressemble plus du tout à ce que l'on met en scène, c'était intéressant de prendre la température des lieux, se souvient Damien Cuvillier. Cela permet de rendre le climat, de raconter une époque ».

Un « James Bond anarchiste »

En vue de développer certains points qu'ils n'ont pas pu aborder dans la BD, Kris et Bertrand Galic ont invité celui qui est à l'origine de tout, Patrick Gourlay, à réaliser un dossier à la fin de l'album.

Les coauteurs se retrouveront bientôt pour un nouvel album, « Sept athlètes », dans lequel il sera à nouveau question de la guerre d'Espagne. Les deux camarades espèrent pouvoir continuer de collaborer sur au moins un album par an, en fonction de leurs agendas respectifs. « L'idée, c'est d'avoir notre barque historique, politique et sociale », résume Kris, qui imagine déjà réutiliser le personnage de X10 afin de travailler sur l'espionnage politique : « Il pourrait nous servir à raconter beaucoup de choses. Un type comme lui aurait pu participer à tous les coups tordus des années 20 et 30 en Europe ». Une sorte de « James Bond anarchiste » qui servirait « une cause plutôt que les services secrets de sa majesté »...

Sortie le 15 septembre chez Futuropolis. Illustrations de Damien Cuvillier. Adaptation et dialogues de Bertrand Galic et Kris.


© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/bretagne/bd-la-guerre-d-espagne-s-invite-a-brest-30-06-2016-11128861.php#hUpMQ8m0aWeQhW5m.99

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