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17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 11:46
Georges Perros (1923-1978), photographié devant les halles par son ami Pichavant (1929-2009).

Georges Perros (1923-1978), photographié devant les halles par son ami Pichavant (1929-2009).

Les éditions Dialogues rééditent « Je suis toujours ce que je vais devenir », un entretien de Georges Perros avec le journaliste Michel Kerninon, enrichi par des illustrations de l'auteur. Il évoque l'écriture, la religion, les femmes... Et Douarnenez, bien sûr.

C'est un long entretien réalisé dans un café du Rosmeur en mai 1973 et paru dans les années 80 dans un relatif anonymat. Où Georges Perros se confie longuement à l'un de ses amis, le journaliste Michel Kerninon, abordant des tas de thèmes, du plus personnel au plus universel. « Je suis toujours ce que je vais devenir » vient de resurgir grâce aux éditions brestoises Dialogues, dans sa collection « La Petite Carrée » qui voit des écrivains partager un bout de leur Bretagne avec des textes mêlés à des illustrations.

À l'oral comme à l'écrit


« On peut parler d'un demi-inédit, tant le texte original est passé inaperçu : Michel Kerninon m'a relancé pour le rééditer, et ses relations avec les éditions Dialogues ont permis cette sortie », explique Frédéric Poulot, le fils aîné de Georges Perros. Il souligne ce que les lecteurs connaissant bien l'oeuvre de son père remarqueront vite : Perros parle comme il écrit, son style se retrouve immédiatement dans ces propos. « Avec plus d'humour », note Frédéric Poulot.

L'écrivain aborde dans cet entretien un tas de thèmes : son parcours, sa façon d'aborder l'écriture, son choix de venir à Douarnenez, son rapport à la religion (« on peut être un homme à peu près normal sans se foutre des béquilles de cet ordre »), à la politique, sa fascination pour les femmes... « La femme reste le miracle quotidien. Ce qui m'étonne, c'est qu'elles ne soient pas si étonnées d'être des femmes », dit-il. Pourquoi Douarnenez ? Son coeur a balancé un moment avec l'île de Sein, rappelle son fils. « Mais pour des raisons pratiques et personnelles, il choisit le Douarnenez magique des années 50 comme lieu d'inspiration après sa fuite parisienne ». Georges Perros saura s'entourer de complices Penn Sardin ! « C'est à cause de cette espèce de fréquentation entre complices que j'aime de moins en moins quitter Douarnenez parce qu'après tout, on est ensemble, et que ce n'est peut-être pas si mal d'être ensemble », indique l'écrivain dans l'ouvrage.

Peinture inédite


Celui-ci est superbement enrichi de dessins et petites peintures de Perros. Des créations griffonnées ou plus élaborées, oeuvres plutôt de la fin de sa vie. « Je les ai découvertes après sa mort, notamment une superbe toile restée par terre et à l'envers dans une cave pendant trente ans, présentée en inédit dans le livre », précise Frédéric Poulot. L'un des secrets à découvrir dans ce bel objet.

Pratique
« Je suis toujours ce que je vais devenir », éditions Dialogues. 102 pages, 14 €.
© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/douarnenez/georges-perros-un-livre-d-entretien-sort-de-l-oubli-17-05-2016-11070651.php#86tqZ6Zt0f5rQBPp.99

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