Face à l'ampleur du niveau de la fraude fiscale dévoilée par le scandale Panama Papers - plus de 25 000 milliards d'euros, soit quinze fois le PIB de la France -, François Hollande vient de féliciter les lanceurs d'alerte, la presse et s'est réjoui à l'idée des prochaines rentrées fiscales. Ce n'est pourtant pas du fait des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre ce fléau. Sur ces enjeux, de ce quinquennat, l'histoire ne retiendra que la seule figure de Jérôme Cahuzac.
En 2012, Eric Bocquet, rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur l'évasion fiscale, avait estimé cette fraude pour notre pays à un niveau de 60 à 80 milliards. Il faut se donner des moyens conséquents pour lutter contre le casse du siècle. Imaginons une "COP 21 de la fiscalité́".
Alors que la France vient de demander la transmission du fichier Panama Papers, nous demandons la plus grande transparence et la protection des lanceurs d'alerte qui n'est toujours pas assurée.
Si François Hollande et le gouvernement veulent agir, passer des paroles aux actes, qu'ils retirent le texte patronal sur la loi travail et qu'ils inscrivent en urgence à l'ordre du jour du Parlement la proposition de loi pour lutter contre l'évasion fiscale.