Notre-Dame des Landes, un entêtement coupable - par Daniel Clabecq (PCF Morbihan)
Malgré les engagements pris par Hollande d'attendre les derniers recours devant les tribunaux (concernant notamment le non respect des lois environnementales), le gouvernement, sous la pression des intérêts patronaux et de Vinci (qui lorgne sur les terrains libérés à Nantes et les milliers de places de parking ultra rentables), veut imposer un projet en totale opposition avec les engagements de la COP 21.
Le PCF n'est pas "anti-avions", mais conteste le projet de Notre-Dame-des Landes pour des raisons qui tiennent à notre projet de société. Celle que nous voulons, c'est une société de bien vivre et de bien commun.
- Notre Dame des Landes s'inscrit dans un contexte de métropolisation et de concurrence entre les territoires
- Des solutions alternatives proposées par les organisations locales de réaménagement et d'évolution de l'aéroport existant (Nantes Atlantique a été jugé "meilleur aéroport européen" en 2011!) n'ont pas été étudiées.
- La concession lucrative du "futur" aéroport confiée dans des conditions obscures à Vinci dans le cadre d'un Partenariat Public Privé est assimilable à un financement public d'intérêts privés.
- L'impact sur l'environnement est très négatif? De nombreuses études démontrent la nécessité de préserver ces zones humides et ces terres agricoles.
- La résistance à NDDL avec la Zad (Zone à défendre) tente aussi une expérience encourageante de réappropriation d'espaces agricoles par des exploitations de type coopératif en opposition avec les modes d'exploitation productivistes.
Le PCF 56 réaffirme son opposition au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et sa solidarité avec les populations expulsées.
L'annonce faite par François Hollande d'un référendum (qui s'avère compliqué juridiquement) est avant tout un compromis entre 2 entrants au gouvernement, JM Ayrault, ancien maire de Nantes porteur du projet de NDDL et E. Cosse, ancienne présidente EELV très opposée à ce projet. C'est aussi un écran de fumée destiné à dissimuler les non réponses du gouvernement, maître d'ouvrage, aux questions posées par les associations et les riverains. Pour autant, faire trancher la décision par le peuple n'est pas en soi une mauvaise idée, à condition qu'un vrai débat soit organisé, et que la consultation soit élargie à la Bretagne, qui cofinance ce projet.
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