http://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/finistere-le-directeur-soctroie-100-000-eu-sur-le-dos-des-retraites-4104741
Mickaël LOUÉDEC (Ouest-France)
Le directeur des Ehpad du Relecq-Kerhuon et de Guipavas s’était fait copieusement augmenter, percevant plus de 100 000 € de manière irrégulière.
Cette année-là, l’ancien directeur est embauché pour une quinzaine de jours afin de diriger les établissements du Sivu. Rapidement prolongé, il voit son salaire doubler lors de son deuxième mois de travail. Il passe de 1 600 (en plus de primes) à 3 000 €.
Cette augmentation est accordée par le président de l’époque, Alain Quefellec, ancien maire de Guipavas. Mais, au-delà du caractère moral de cette gratification salariale, la loi l’obligeait à attendre six mois avant de pouvoir être augmenté. Ce nouvel indice salarial a tenu jusqu'en 2015. D'où les 100 000 €.
« Véritable bombe »Les élus du Sivu l’ont appris le 9 mars dernier, via un rapport de la Chambre régionale des comptes. « C’est une véritable bombe, commente Yohann Nédélec. Il va désormais falloir expliquer cela aux familles de résidents. D’autant que, depuis 2001, on explique qu’il faut faire des économies pour pouvoir construire un nouvel établissement ».
Alain Queffelec connaissait-il l’ancien directeur quand ce dernier a été recruté ? « C’est lui qui est allé le chercher au CCAS de Morlaix », répond simplement Yohann Nédélec, qui parle d’un« simulacre de recrutement ». Pour l'instant, l'ancien maire de Guipavas n’a pas répondu à nos demandes d’entretien.
L’affaire devrait être portée devant la Justice, le maire du Relecq-Kerhuon ayant fait part de son intention de porter plainte. Toutefois, la prescription est de deux ans. Le Sivu n’a donc aucune chance de récupérer l’intégralité de l’argent perdu.
En attendant, c'est Renaud Sarrabezolles, adjoint au maire du Relecq-Kerhuon, qui assure l'intérim à la tête des établissements.
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