Une syndicaliste CGT de l'hôpital, à côté de Julien Tanguy, co-parole de la CGT, a brillamment pris la parole contre la loi El Khomri
Bilan de la manifestation nationale sur Médiapart:
Loi sur le travail: des centaines de milliers de manifestants
"Grosse mobilisation contre la loi sur le travail, mercredi, à Paris et dans toute la France. Pour beaucoup, cette réforme du code du travail est la loi de trop, celle qui aura réussi à les faire redescendre dans la rue."
Morlaix. Loi sur le travail : au moins 350 personnes rassemblées
http://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-loi-sur-le-travail-au-moins-350-personnes-rassemblees-4083813
Et pour finir, 600 personnes dans le cortège.
600 personnes à manifester à Morlaix, 5000 à Brest, plus de 1500 à Quimper, 700 à Quimperlé, 60 à Châteaulin, 70 à Carhaix... La mobilisation contre la réforme El Khomri a été réussie dans le Finistère, même si la présence de jeunes dans le cortège s'est surtout faite sentir à Brest.
Une soixantaine de militants communistes des sections de Morlaix, Lanmeur, Roscoff étaient mobilisés dans la manifestation de Morlaix.
Et le PCF avait fait un gros travail de distribution de tracts contre la réforme El Khomri et d'affichage dans les jours précédents.
Voici le discours de la CGT que l'on peut trouver sur le site de Pierre-Yvon Boisnard "Le Homard Enchaîné":
Bonjour à toutes et à tous (la CGT)
Comme partout en France, aujourd'hui, 9 mars 2016, les organisations du Finistère CGT, FO, FSU, Solidaires et l'UNEF ont appelé à se mobiliser pour exiger le retrait du projet de loi El Khomri qui vise à dynamiter le Code du travail.
Ce projet, présenté par la ministre du travail est sans précédent. Il est , après la loi de sécurisation de l'emploi, les lois Macron et la loi Rebsamen, l'aboutissement de toutes les exigences du MEDEF.
Avec ces nouvelles propositions, c'est tout l'édifice des garanties gagnées par les salariés qui est détruit Précarité généralisée, aucune garantie de création d'emplois, au contraire, le patronat ultra-libéral aurait les coudées franches pour accentuer ses méfaits. Toutes les mesures envisagées visent à flexibiliser toujours davantage le salariat pour faire baisser le « coût » du travail et faire grossir les profits financiers et les dividendes versés aux actionnaires. C'est tellement vrai que le Président du Medef, Pierre Gattaz, soucieux de ses intérêts, a signé une pétition pour soutenir ce projet !
A ce jour, elle a seulement collectée 14 000 signatures alors que celle des citoyens en a reçu plus d'un million.
Le projet de loi « El Khomri » empile les dispositions contre le salariat, simplifie les licenciements, dissuade les salariés de se retourner auprès des Prud'hommes. Il revoit à la baisse nos conditions de travail en donnant aux accords d'entreprises régressifs un droit supérieur au code du travail. Et qu'en est il du temps de travail ? Macron dit la vérité, c'est la fin des 35 heures. Au-delà des 35 heures, les heures supplémentaires seront majorées de moins d'1 euro pour beaucoup de salariés, voire inexistantes si un accord d'entreprise projette d'augmenter la durée du travail.
En bref, travailler plus pour gagner moins. Le référendum d'entreprise tel qu'il est conçu n'a rien à voir avec un véritable droit à la consultation. Il délégitime l'intervention syndicale et la démocratie dans l'entreprise. Il permet plus de pressions patronales, plus de chantage aux licenciements. Chez Smart, il aurait permis à la direction d'appliquer directement son projet de 39 heures payés 37. À la Fnac, il risque d'obliger le travail le dimanche. Le texte empile les dispositions contre les salariés. Pour simplifier les licenciements, ce qui facilite leur mise à l'écart et ne favorise pas les embauches. Un profond mécontentement dans le monde du travail et parmi la jeunesse se fait jour. Les luttes se développent dans de nombreux secteurs.
Et c'est bien la raison pour laquelle nous sommes réunis ici aujourd'hui, les jeunes qui vont rentrer dans le monde du travail, les salariés qui y sont de plein pied et les retraités, qui ayant travaillé toute leur vie ne trouvent pas leur compte non plus aujourd'hui et se mobiliseront également demain partout en France. La modernisation du Code du travail ne peut se concevoir que visant à faire progresser le droit du travail et non pas à encourager ou à accompagner son dépérissement.
Ainsi, la CGT propose de faire évoluer les droits des salariés vers moins de subordination, plus d'autonomie, tout en sécurisant leur évolution professionnelle. Ces droits - emploi, carrière et reconnaissance des qualifications, formation, professionnelle, protection sociale - garantis collectivement ne doivent plus dépendre du contrat de travail mais être attachés au salarié et cumulables, transférables et opposables à tout employeur. La CGT va continuer à se battre pour construire un vrai code du travail du XXIè siècle. Un code du travail plus fort, plus solide pour tous les travailleurs d'aujourd'hui et de demain. Elle réaffirme également avec force que l'augmentation des salaires et la RTT à 32 heures sont des solutions pour retrouver la croissance.
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