Manif NDDL du 27 février
Un car partira de Morlaix le 27 février à 7h (à confirmer plus tard en fonction du programme de la manif) et reviendra vers 20h à Morlaix (idem). Le lieu de RDV sera le parking Géant, entre Magasins Richou et Citroën. Prix de revient 16,62€ si le car est plein. Possibilité payer + ou - suivant moyens. Possibilité de payer 1 ou 1/2 ou 1/4 place pour quelqu'un d'autre si vous ne pouvez y aller mais êtes motivés par la lutte, ainsi vous manifestez par procuration….
Inscriptions rapides : 06 78 37 19 19 ou 09 51 59 60 38 ou carmorlaixnddl@free.fr
Donner Nom Prénom (obligatoire pour le chauffeur de car en cas de problème), tél portable si vous en avez un pour se retrouver si nécessaire ou les infos de dernière minute, adresse pour mettre les gens en relation pour covoiturer jusqu’au car. Ce serait pratique de me dire tout de suite quel montant vous choisissez de payer (paiement dans le car).
N’hésitez pas à faire circuler l’info autour de vous, amis, famille, collègues…
Voir l'appel à la mobilisation pour cette manifestation du samedi 27 février à Notre-Dame-des-Landes: www.acipa-nddl.fr
L'annonce le 11 février d'un possible référendum local par François Hollande ne remet aucunement en cause la mobilisation du 27 février et notre détermination. Nous appelons à manifester d'autant plus nombreux ensemble ce jour là pour l'arrêt des menaces d'expulsion, l'abandon du projet d'aéroport et l'avenir de la zad !
Face aux menaces du gouvernement, le mouvement anti-aéroport est plus dense et vivant que jamais. En témoignent la mobilisation en urgence de 20 000 personnes et près de 500 tracteurs sur le périphérique nantais le 9 janvier, les actions de blocages et mobilisations paysannes qui ont suivi, le rassemblement devant le tribunal de Nantes et les multiples manifestations dans des dizaines d'autres villes en France et au-delà.
La résistance à Notre-Dame-des-Landes est aujourd'hui devenue emblématique de tant d’autres luttes contre les destructions environnementales et sociales, de tant de combats face à la disparition des terres agricoles ou aux causes du changement climatique. Elle marque un refus ferme de la marchandisation continue du territoire et de nos vies. Ce qui se construit sur la ZAD est porteur d'un immense espoir parce que s'y inventent d’autres manières d’habiter le monde, de cultiver, de créer et de s'organiser en commun. Les 30 et 31 janvier, c'est un millier de personnes qui sont venues participer à plus de 30 chantiers simultanés pour renforcer ce que Vinci voudrait détruire. En ces temps d'état d'urgence en passe de devenir perpétuel et d'atteinte prolongée aux libertés publiques, la détermination qui anime le bocage est un encouragement contagieux à ne pas se résigner.
Mais le 25 janvier, le juge des expropriations a prononcé l'expulsion des paysan-ne-s et habitant-e-s légaux de la ZAD : immédiate pour les exploitations agricoles, sous deux mois pour les habitations. Les quelques 200 nouvelles personnes qui, depuis 2007, se sont installées sur la ZAD pour y vivre et la protéger, sont, elles aussi, susceptibles d'être délogées par la force. La décision de passer à l'acte est aujourd'hui entre les mains du gouvernement.
Hollande s'était engagé à attendre la fin des recours juridiques contre le projet d'aéroport. Ceux-ci ne sont pas épuisés : les recours contre les arrêtés loi sur l'Eau et Espèces Protégées sont en appel, une procédure de pré-contentieux est encore pendante devant la Commission Européenne. Pourtant, Valls, de son côté, martèle toujours sa volonté d'expulser la ZAD et de démarrer les chantiers à court terme, confortant les porteurs du projet. De premiers travaux de défrichage sont censés commencer avant la mi-mars.
Si la pression sur l'ensemble de la zone est aujourd'hui plus forte que jamais, il n'est pas question de partir et de laisser la place aux tractopelles de Vinci, ni de vivre continuellement avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il n'est pas non plus question de diminuer notre propre pression sur les porteurs du projet et le gouvernement.
Au contraire, c'est maintenant qu'il faut enfin gagner l'abandon du projet d'aéroport par notre mobilisation ! Dans le bras de fer qui s'est engagé, la puissance du mouvement dans la France entière pendant les semaines à venir va être décisive. Toutes les composantes de la lutte appellent donc à multiplier les actions de solidarité, en préambule d'une journée de mobilisation massive et générale le 27 février. Cette journée aura pour mot d’ordre l’arrêt des menaces d’expulsion sur les paysan-ne-s et habitant-e-s de la ZAD, ainsi que l’abandon définitif du projet d’aéroport. Nous invitons tous les comités et soutiens à relayer très fortement l'appel pour cet événement et à organiser des bus et convois pour s'y rendre.
Nous nous rassemblerons le 27 février en fin de matinée, précisément là où les travaux sont censés commencer, pour y faire la démonstration concrète de notre capacité à les bloquer. Nous convergerons ensuite vers une grande fête pour l'avenir de la ZAD. Les différentes heures exactes de rendez-vous et points de départ des cortèges seront précisés par la suite.
Celles et ceux qui habitent et cultivent la ZAD ne la quitteront pas !
Il n’y aura jamais d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes !
Signataires de ce texte :
- des membres de la Coordination des opposants : ACCV, ACIPA, ADECA, Agissons Pour l’Avenir, Amis de la Terre (France), ATTAC, CéDpa, CELA, EELV , Ensemble ! 44 et Ensemble ! national, Greenpeace France, MEI 44, Décroissance-MOC, M’PEP, Nature Avenir, NPA 44 et NPA national, OBSLAB, Parti de Gauche 44 et PG national, Place au Peuple-FDG44, Rezé à Gauche Toute, Solidarités Ecologie, Sèvre propre 2015, Union Syndicale Solidaires 44 et national, Vertou écologie Solidarité, ….
- le COPAIn 44 (Confédération Paysanne 44, CIVAM, GAB44, Manger Bio, Accueil Paysan, Terroirs 44)
- des occupant-e-s de la ZAD
- l’assemblée du mouvement réunie le 2 février
- Les Naturalistes en lutte
- des comités de soutien : le CAAC La Chapelle sur Erdre, le collectif NDDL/Plateau de Saclay dans le 91, le Collectif Vigilance Aéroport Pays de Redon et de Vilaine, le collectif Alsace NDDL, le comite soutien ZAD-Catalunya!, le Comité de Chantenay, le collectif Sud Loire Vertou, le collectif de Chemillé, le comité bigouden, le comité NDDL du Comminges (sud de la Haute-Garonne, 31), le collectif d'opposants à l'aéroport de Notre Dame des Landes du pays de Saint-Malo, le collectif des buzug du Trégor (22), le comité Sud Vilaine, le Comité NDDL 63 (Puy de Dôme), le Comité de soutien de Ploërmel (Morbihan), le comité Notre Dame des Landes La Roche sur Yon (85), le comité Guérande/Cap Atlantique contre l'aéroport NDDL, le Comité NDDL 18, le Collectif d'opposants au projet d'aéroport à NDDL-Région Cholet, le Comité Pays Basque !, le collectif Pays de Vannes contre l'aéroport NDDL, le Cpapa ( Comité Pour l'Abandon du Projet d'Aéroport ) St Nicolas, Plessé, Avessac, Fégréac, le comité de ouest du 43 (Haute-Loire), le Collectif de Saint-Herblain/Indre, le collectif Lochois nddl, le "collectif NDDL St-Brieuc", le collectif lorientais, le comité anti-aéroport de la région nazairienne (CAARN), le Comité de Montaigu, le comité de Blain contre le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes, l'intercomité 79 de lutte contre le projet d'aéroport, le Collectif des CItoyens Vendômois COntre le Projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes, le comité de Couëron, Les comités lorrains de soutien à la lutte à NDDL, le CCACPA (Angers), Comité poitevin contre l'aéroport de NDDL et son monde, …
- des organisations diverses : Alternatives et Autogestion, Les Amis de la Confédération Paysanne, Nantes est une fête, Génération Ecologie, La Fédération de Vendée du Parti Communiste Français, Initiatives Décroissantes pour le Climat, Ami-e-s du Front de Gauche de l'Est du Morbihan, UTOPIA, " Restons fermes ", « Collectif Bon pied bon oeil", ''Sous le vent, les pieds sur terre'', MS21 ( Mouvement pour un socialisme du 21è siècle), PCF56, Bureau National de Solidaires-Météo, l'association La Marmite, de La Vraie-Croix (56), la CNT 29, la Coordination Climat Justice Sociale de Genève, AIVES, Alternatiba Caen Coalition Climat et Alternatiba Nantes, Le Front Anticapitaliste 44, Le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), Alternative libertaire, …
A lire aussi, cet article du Canard Enchaîné sur un des arguments "écologiques" des partisans de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui tombe en pièce
Voir aussi le dernier interview de Valls à Ouest-France:
NDDL. Valls : « Si on empêche le vote, les travaux démarreront ! »
http://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/notre-dame-des-landes/nddl-valls-si-empeche-le-vote-les-travaux-demarreront-4041609
Et un point de vue du secrétaire départemental de la fédération PCF du Finistère, sur Notre-Dame-des-Landes et le référendum local:
Notre-Dame-des-Landes, un référendum local oui, mais avec un périmètre cohérent pour que puissent s'exprimer l'ensemble des citoyens impactés par cette décision, y compris en Bretagne
En proposant hier dans son allocution à TF1 et France 2 un référendum local sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, François Hollande a créé la surprise, car cela constitue un revirement par rapport à la justification de la légitimité du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes au nom de la raison technicienne des experts économiques et de l'aménagement du territoire, de la responsabilité des élus et de la valeur de la démocratie représentative et du prétendu message envoyé par des électeurs élisant depuis des décennies des élus locaux, régionaux, favorables à l'aéroport.
On peut considérer que cette "fausse bonne annonce est un piège" comme certains opposants historiques à l'aéroport mais il y a un tout de même un paradoxe à refuser la consultation directe du peuple sur ce projet qui soulève les passions et controverses depuis des années, qui impacte grandement, non seulement l'écologie, mais aussi l'aménagement du territoire des régions Bretagne et Pays-de-Loire. Nul de peut prétendre avoir la vérité révélée et décider pour tous, pas plus un petit groupe d'élus, de technocrates et de milieux d'affaires, que des associations et des activistes écologistes.
Le référendum permet une appropriation populaire de la question politique, un vrai débat public, un échange d'arguments sur le fond du dossier, sur ses tenants et aboutissants.
On dira: le diable est dans les (gros) détails.
S'il s'agit d'un référendum local à l'échelle de la communauté d'agglomération, du département, certains le voient aboutir sur la victoire certaine du Oui à Notre-Dame-des-Landes, disant qu'il risque de se transformer en référendum pour ou contre la ZAD, et de donner le coup de grâce à la résistance contre ce grand projet d'infrastructure à l'utilité et au modèle économique plus que douteux. Je ne sais pas s'il faut être aussi défaitiste sur la maturité politique du peuple: c'est en tout cas une position a priori qui n'est pas tenable.
Le Front de Gauche à l'occasion des élections Régionales en Bretagne s'était battu pour ce référendum tout en disant, avec plusieurs arguments (agricoles, écologiques, liés à l'aménagement du territoire, au mode de gestion capitaliste en PPP, aux priorités budgétaires pour l'Etat et la Bretagne) que, selon lui, cet aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne se justifiait pas et avait beaucoup plus d'effets négatifs que positifs.
Aujourd'hui, il faut exiger que ce soit, sinon tous les Français, ce qui pourrait s'entendre sur une question aussi emblématique, du moins tous les habitants des régions Pays-de-Loire et Bretagne qui soient consultés sur ce projet d'aéroport car la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes aurait des incidences sur notre aménagement du territoire, la fermeture des petits aéroports de proximité à l'ouest breton, la densification et l'étirement plus grand encore de la métropole nantaise avec une vitalité économique et démographique se déplaçant toujours plus à l'est de la Bretagne, sur l'axe Rennes-Nantes et le littoral sud du Morbihan.
La Bretagne souffre déjà du décrochage du centre-Bretagne et de l'ouest par rapport à l'est, la région débloque des budgets en lien avec les dessertes de transport pour Notre-Dame-des-Landes: il est normal que les bretons aient voix au chapitre.
Pour notre part, nous ne sommes pas opposés à ce référendum mais nous réclamons d'y participer en tant que finistériens, et nous savons que nous aurons tous les arguments à disposition pour montrer l'inutilité et la nocivité de ce nouvel aéroport à l'ouest de Nantes.
Ismaël Dupont
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