Olivier DARTIGOLLES
PCF
Après ses propos sur les «illettrés» de Gad ou sa volonté de voir de jeunes Français «rêver de devenir milliardaires», après « l'absence de la figure du roi » puis « le FN, Syriza à la française », Emmanuel Macron a récidivé ce matin sur BFM TV-RMC en déclarant que « bien souvent, la vie d'un entrepreneur est bien plus dure que celle d'un salarié, il ne faut pas l'oublier ».
Lui, par contre, n'a pas oublié, par ce procédé grossier, d'opposer une nouvelle fois les Français entre eux. Personne ne croit que les grands patrons et leurs actionnaires ont la vie dure, surtout au lendemain de la publication du rapport de l'Oxfam.
Des millions de salariés peuvent, eux, témoigner d'un quotidien difficile, de conditions de travail et de rémunération en dégradation constante. Si comme le dit Emmanuel Macron « un entrepreneur peut, lui, tout perdre », il devrait se rapprocher au plus vite des salariés de notre pays pour prendre la juste mesure des pertes. Chaque année, des salariés, comme ceux de Continental ou de Goodyear, perdent tout. Et parfois même leur propre vie.
Quand il retournera dans le privé, il aura gagné une nouvelle ligne à son CV : « Hollandisme : au nom de la modernité, en charge du mépris de classe, des outrages et des adieux aux valeurs de gauche".