- La Loi santé est en débat actuellement au sénat.
L'un des chapitres consacré au Groupement Hospitalier de Territoire, contient des dispositions qui vont accentuer les restructurations, les fermetures de services, les déserts médicaux et sont motivées pour obtenir 3 milliards... d'économies.
- Le débat sur le médicament à l'espace Bretagne de la fête de l'Humanité, paru dans "Globule rouge", journal santé du PCF, distribué à Morlaix la semaine prochaine.
Christiane CARO
Membre de la commission santé du PCF
30 médecins, philosophes et personnalités engagées, rappellent au laboratoire SERVIER et à la profession médicale leurs obligations légales et morales
Si les représentants du laboratoire SERVIER déclarent devant les micros vouloir indemniser les victimes du médicament Mediator, leurs avocats sont engagés dans une guérilla juridique qui désespère les malades, dont certains sont mourants. Dans le même temps, certains médecins poursuivent leurs partenariats institutionnels avec SERVIER, malgré les éléments graves qui pèsent sur cette entreprise et son comportement inacceptable.
* Citation extraite du serment d’Hippocrate prêté par tous les médecins français lors de la soutenance de leur thèse.
« Nous, signataires de ce manifeste, exhortons les professionnels de santé à reconsidérer leurs liens avec le groupe pharmaceutique SERVIER, laboratoire mis en examen pour des comportements d’une extrême gravité à l’origine de milliers de maladies cardiaques graves et de décès.
Début 2014, le procureur de Paris annonçait la fin de l’enquête pénale menée par les juges d’instruction du Pôle Santé de Paris depuis le retrait du Mediator fin 2009. L’enquête et notamment le rapport d’expertise pénal confirmaient le dramatique bilan humain ainsi que l’existence d’éléments graves justifiant des mises en examen de l’entreprise SERVIER pour « tromperie aggravée avec mise en danger de l’homme”, “escroquerie”, “homicides et blessures involontaires”, “trafic d’influence et prise illégale d’intérêts”.
Plutôt que de faire amende honorable, le laboratoire SERVIER poursuit depuis plusieurs années une guérilla judiciaire pour retarder à la fois le procès pénal et surtout l’indemnisation des victimes au civil. Trahissant ses engagements publics de réparation, il conteste sans relâche chaque étape du processus d’indemnisation jusqu’à contraindre récemment l’Etat (via l’Oniam*) à se substituer à lui et à indemniser des victimes avec des fonds publics !
Alors que l’état de santé de nombreuses victimes ne cesse de se dégrader, le laboratoire SERVIER pousse nombre d’entre elles au désespoir et à la conviction « qu’en fait, SERVIER attend leur mort ». Cette attitude est contraire à l’éthique scientifique et pharmaceutique.
Dans ces conditions, les signataires de ce manifeste déplorent que le laboratoire SERVIER reste un sponsor favorablement accueilli par une partie de la communauté médicale, certaines sociétés savantes et de nombreux leaders d’opinion médicaux.
Ils appellent solennellement les médecins, soignants et leurs instances représentatives à réévaluer la pertinence des liens les unissant au laboratoire Servier, et à vérifier si ces partenariats sont compatibles avec les principes fondamentaux de la déontologie médicale. »
*Office National d’Indemnisation des victimes d’Accidents Médicaux.
26 août 2015
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