Une dizaine de camarades, les candidats aux départementales du canton de Plouigneau-Lanmeur, en tête, Martine Carn et Roger Héré, ont distribué un tract sur l'agro-alimentaire et l'agriculture sur le marché de Guerlesquin, au marché aux bestiaux, dans les boîtes aux lettres du bourg et devant l'usine Tilly, où ne travaillent plus qu'une centaine de salariés inquiets pour leur avenir, avec des poulets qu'on ne sait plus ou stocker et des investissements des actionnaires qui ne viennent pas. Nous avons eu de très bon échange avec les citoyens et salariés à Guerlesquin où plusieurs personnes nous ont dit qu'on ne voyait que nous à militer en dehors des élections.
Voici le contenu de ce tract sur la crise de l'agro-alimentaire et les perspectives de solutions proposées par le Parti Communiste.
Depuis plusieurs années l’agriculture, l’agroalimentaire sont marqués par des crises régulières : disparition Gad à Lampaul-Guimiliau ; difficultés à Tilly-Sabco de Guerlesquin et Jean Caby à Lampaul-Guimiliau ; crise de l’élevage et crise laitière dans le monde agricole ; …
Ces crises on nous les présente comme un manque de compétitivité de nos entreprises de nos élevages : les salaires et charges (pardon cotisations sociales pour financer la sécu qui permet de nous soigner et pour nos retraites) sont trop importants ; la réglementation est trop lourde.
On nous présente l’Allemagne comme l’eldorado avec ses salaires à 1 € (hé oui !), ses travailleurs détachés (roumains, …) payés 6 € de l’heure ! On veut aussi nous montrer en modèle l’Espagne avec ses bas salaires, ses travailleurs marocains surexploités, … On veut nous faire aller vers une agriculture industrialisée avec ses fermes à mille vaches (qui ne voient ni le jour ni l’herbe !), avec un nombre d’agriculteurs en forte baisse et des exploitations de plus en plus grandes.
De plus, nos industriels de l’agroalimentaire, ne rechignent pas à se gaver au détriment des salariés et des paysans. Bigard a ainsi pu racheter SOCOPA et CHARAL grâce à l’exploitation des salariés, l'augmentation de la productivité, les exonérations de cotisations sociales et autres CICE, la pression sur les prix d'achats aux éleveurs.
Terrena et Sofiprotéol, dont le PDG est Xavier Beulin secrétaire de la FNSEA, se préparent à prendre le contrôle de DOUX. En début d'été Bigard et la Cooperl ont quitté le marché du porc breton, et tout récemment le groupement breton des producteurs de viande, lui-même, vient de renoncer à l'objectif de 1,40 €, prix plancher négocié entre les éleveurs et le gouvernement. Un comble ! Pendant que des petits exploitants tirent la langue, les plus gros d'entre eux, qui les mènent au charbon, tirent les ficelles à leur détriment, sans état d'âme, en parfaits adeptes du monde libéral qu'ils n'ont jamais cessé d'être.
Monique PIFFAUT se gave du porc finistérien
Le groupe parisien La Financière Turenne Lafayette de Monique Piffaut a repris, au début de l'année 2015, les deux ex-usines de charcuterie industrielle Jean Caby situées à Lampaul-Guimiliau, qui emploie 500 salariés pour la production annuelle de 34 000 tonnes de jambons vendus aux marques des distributeurs (Casino, Auchan, Leclerc...), et l’usine de Ergué-Gabéric qui emploie 150 salariés pour la production annuelle de 9 000 tonnes de lardons et de pâtés. Les deux usines sont désormais regroupées dans la société « La Lampaulaise de Salaisons ».
Dès ce rachat la nouvelle direction assurait dans un communiqué que celui-ci permettait «d'assurer la pérennité des sites et de continuer à développer l'activité sur le marché de la charcuterie cuite ».
Du coup la société Jean Caby, dirigée par le milliardaire franco-américain Eric Steiner, a indiqué se recentrer sur son activité de fabrication de saucisses à Lille, sa ville d'origine.
Par cette acquisition bretonne, intervenue après un an de négociations, la Financière Turenne Lafayette (FTL) présidée par Monique Piffaut déjà propriétaire de grandes marques (Madrange, William Saurin, Garbit, Paul Prédault...) est devenue le numéro un français du jambon cuit, du pâté et de la charcuterie de volaille.
Quelques mois plus tard, la Lampaulaise de salaison annonce la suppression de 138 emplois dont 85 dans l'usine d'Ergué-Gabéric, et 53 dans celle de Lampaul-Guimiliau. .
C'est un nouveau coup très rude pour les salariés et leurs familles et pour l'ensemble de l'activité du pays de Landivisiau et au delà.
Mais ça ne s'arrête pas là !
Dans le même temps la fermeture de la société GEO de Saint Martin des Champs, qui emploie 20 salariés est annoncée : les 20 emplois sont supprimés !
Or la société GEO, filiale de Madrange, appartient aussi au groupe La Financière Turenne Lafayette de Monique PIFFAUT, et son siège social est...65 B rue Lafayette à Paris.
Eté pourri : 158 emplois supprimés par ce seul groupe pour notre seul territoire de Landivisiau/Morlaix en ce seul été 2015.
Notons que, par l'élégance de nos chers capitalistes, les salariés de GEO ont eu la faveur de se voir proposer un emploi à Brennilis, au sein de l'entreprise Les Salaisons de l'Arrée dont la présidente est...Monique PIFFAUT !et dont le siège social est...65 B rue Lafayette à Paris !
Pourtant, les résultats des différentes sociétés sont très bons. Mais peut-être pas encore assez et l'appétit des capitalistes ne connaît pas de limites !
TILLY SABCO Bretagne, toujours en panne d'avenir
Après le dépôt de bilan, dont 120 salariés ont fait les frais et se sont retrouvés sans réelles perspectives dans leur bassin d'emploi, nous espérions que la réorientation prise par les repreneurs au sein de la nouvelle entreprise Tilly Sabco Bretagne allait constituer l'amorce d'un virage dans le sens que nous préconisions, à savoir d'une part vers une production non exclusivement axée sur le poulet congelé export, et une orientation de la production dans le sens de la qualité et de la diversification.
Au mois d'avril dernier, lors d'une rencontre de Pierre Laurent secrétaire général du PCF, accompagné de militants de la section de Morlaix, avec les élus syndicaux et la direction de Tilly Sabco, constatant que le marché français était importateur d'une grande partie des produits consommés, et que les savoir-faire industriels permettaient d'envisager des débouchés sur le plan intérieur, nous indiquions qu'orienter différemment la production dans le sens de la qualité et de la diversification était plus que jamais d'actualité pour la stabilité, voire une progression, de l'emploi salarié, ainsi que de la filière avicole.
Toutefois nous avions constaté que des incertitudes demeuraient, et que les syndicalistes restaient inquiets quant à leur devenir et celui de l'entreprise. Nous nous interrogions ainsi : quels sont les engagements pris et tenus à ce jour par les actionnaires MS Foods et Breizh Algae ? Quel est le programme de travaux et d’investissements prévus et le programme de relance de la production ? Qu’en est-il du projet d’alimentation à base d’algues ? Quelle est la situation financière exacte de Tilly Sabco Bretagne ? Quelles perspectives réelles de réembauche à court ou moyen terme pour les salariés licenciés ?
La direction de Tilly Sabco Bretagne, avait assuré à l'époque que le programme d'investissements pour la réorientation de l'activité de l'entreprise prendrait corps pour le mois de juillet 2015.
Or, aujourd'hui, on est toujours au point mort !
Les syndicalistes n'avaient pas tort ! Car aujourd'hui, Ballusson Pdg de Olmix et président du directoire de la SAS Tilly Sabco Bretagne, semble « aux abonnés absents ». A tel point qu'au sein de l'entreprise les actionnaires seraient à la recherche d'une nouvelle gouvernance. Les promesses de Ballusson sur des investissements qui devaient être réalisées pour l'été, n'ont donc pas été tenues. Selon nos informations, il manquerait quelques 2,5 millions d'euros pour réaliser les investissements nécessaires.
Bien entendu, cette situation est plus que préoccupante pour l'activité et le devenir des salariés, d'autant plus que le marché du poulet export est tendu actuellement en raison de la présence massive des entreprises brésiliennes sur le marché, ce qui a engendré une baisse des prix du poulet export, à moins de 100 dollars la tonne.
ON PEUT, ON DOIT FAIRE AUTREMENT!
Les communistes avancent 4 propositions :
1. Produire en quantités suffisantes une alimentation saine et accessible.
Face au défi alimentaire, la production agricole doit être soutenue par de nouvelles politiques publiques. L’indépendance alimentaire doit être garantie. La relocalisation des productions doit privilégier la satisfaction des besoins humains.
2. Vivre dignement de son travail.
Des paysans justement rémunérés sont la condition d’installation de jeunes. Cette exigence vaut pour les salariés de l’agroalimentaire. Cela passe par des prix rémunérateurs garantis, la planification de la production et la régulation des marchés, la production et la répartition des terres agricoles, le soutien public aux exploitations et aux filières les plus fragiles. La redistribution de la valeur ajoutée au bénéfice des producteurs est essentielle.
3. Engager la transition écologique de l’agriculture.
À la culpabilisation d’un secteur empêtré dans le productivisme nous proposons d’en sortir par le haut par :
- la promotion de bonnes pratiques agronomiques, aptes à maintenir durablement des rendements équilibrés et réalistes;
- la diversification des productions ;
- l'amélioration de la complémentarité entre culture et élevage.
-l'orientation de la recherche agronomique vers ce nouveau développement.
4. Promouvoir un aménagement équilibré des territoires.
Les paysans sont des acteurs économiques et sociaux majeurs des espaces ruraux européens. Le rôle qui est le leur dans l’aménagement des territoires doit être reconnu, soutenu et encouragé par une politique de maintien des services publics. Les enjeux alimentaires interpellent nos civilisations. Ils appellent un nouveau mode de développement. C’est le sens de la contribution à l'écriture du projet d’émancipation humaine que vient de formuler le PCF : « La France en commun ». Nous invitons le monde agricole, les salariés, les citoyens, à construire des majorités d'idées et de projets alternatifs sans attendre.
L'occasion nous est donnée lors des élections régionales, d'encourager l'agriculture paysanne et la transition écologique en relocalisant nos productions alimentaires.
Monique PIFFAUT se gave du porc finistérien
Le groupe parisien La Financière Turenne Lafayette de Monique Piffaut a repris, au début de l'année 2015, les deux ex-usines de charcuterie industrielle Jean Caby situées à Lampaul-Guimiliau, qui emploie 500 salariés pour la production annuelle de 34 000 tonnes de jambons vendus aux marques des distributeurs (Casino, Auchan, Leclerc...), et l’usine de Ergué-Gabéric qui emploie 150 salariés pour la production annuelle de 9 000 tonnes de lardons et de pâtés. Les deux usines sont désormais regroupées dans la société « La Lampaulaise de Salaisons ».
Dès ce rachat la nouvelle direction assurait dans un un communiqué que celui-ci permettait «d'assurer la pérennité des sites et de continuer à développer l'activité sur le marché de la charcuterie cuite ».
Du coup la société Jean Caby, dirigée par le milliardaire franco-américain Eric Steiner, a indiqué se recentrer sur son activité de fabrication de saucisses à Lille, sa ville d'origine.
Par cette acquisition bretonne,intervenue après un an de négociations, la Financière Turenne Lafayette (FTL) présidée par Monique Piffaut déjà propriétaire de grandes marques (Madrange, William Saurin, Garbit, Paul Prédault...) est devenue le numéro un français du jambon cuit, du pâté et de la charcuterie de volaille.
Quelques mois plus tard, la Lampaulaise de salaison annonce la suppression de 138 emplois dont 85 dans l'usine d'Ergué-Gabéric, et 53 dans celle de Lampaul-Guimiliau.
C'est un nouveau coup très rude pour les salariés et leurs familles et pour l'ensemble de l'activité du pays de Landivisiau et au delà.
Mais ça ne s'arrête pas là !
Dans le même temps la fermeture de la société GEO de Saint Martin des Champs, qui emploie 20 salariés est annoncée : les 20 emplois sont supprimés !
Or la société GEO, filiale de Madrange, appartient aussi au groupe La Financière Turenne Lafayette de Monique PIFFAUT, et son siège social est...65 B rue Lafayette à Paris.
Eté pourri : 158 emplois supprimés par ce seul groupe pour notre seul territoire de Landivisiau/Morlaix en ce seul été 2015.
Notons que, par l'élégance de nos chers capitalistes, les salariés de GEO ont eu la faveur de se voir proposer un emploi à Brennilis, au sein de l'entreprise Les Salaisons de l'Arrée dont la présidente est...Monique PIFFAUT !et dont le siège social est...65 B rue Lafayette à Paris !
Pourtant les résultats des différentes sociétés sont très bons. Mais peut-être pas encore assez et l'appétit des capitalistes ne connaît pas de limites !
Enhardis par les politiques libérales menées par nos gouvernements successifs, gavés mais jamais rassasiés, bien au contraire, par les milliards d'euros qui tombent dans leurs escarcelles, au titre du CICE et autres, ils se livrent avec délectation et totalement décomplexés à une exploitation capitaliste, féroce comme jamais !
commenter cet article …