Nous connaissons bien dans les nombreux pays de tradition musulmane que nous avons visités une manière de vivre la religion musulmane spirituelle, tranquille, éclairée, tolérante, nullement exclusive du plaisir, de l'humanisme, de la culture et des lumières.
Néanmoins, nous savons tous que depuis les années 80 se diffuse à partir des pétromonarchies du Golfe dans les pays musulmans et en Europe une version ultra-radicale et obscurantiste de l'Islam qui est un véritable danger pour les valeurs humaines progressistes que nous défendons et l'intégrité des personnes qui sont sont le joug de ce pouvoir idéologique qui tend à nier la liberté humaine, l'égalité des sexes, le droit au plaisir et à l'innocence des sources de joie dans la vie.
Depuis des années, mon voisin me confie qu'il peut voir sur le net des vidéos hallucinantes par le caractère rétrograde et liberticide d'un imam de Brest.
Il y a quelques semaines, la presse rappelait un prêche où il était question de justifier la "correction" physique des femmes et des filles.
Hier, c'est le Télégramme qui nous parle d'une vidéo tournée par les services de la mosquée sunna de Pontanézen datant de mai 2014 où l'on voit l'imam en question dénoncer comme un acte diabolique le fait d'écouter ou de jouer de la musique à des enfants de moins de 10 ans et expliquant que ceux qui écoutent de la musique seront transformés "en singes ou en porcs".
On ne peut que trembler d'inquiétude et de colère en écoutant ces discours fascistes ennemis de toute beauté et de toute bonté, car quoi de plus divin et inspirant dans la vie profane que la musique. Bientôt, il faudra aussi brûler tous les livres autre que le Coran et ceux des prédicateurs...
Evidemment, il ne faut pas considérer que ces discours ultra-radicaux et d'une stupidité sans bornes sont représentatifs de la religion musulmane et de l'état d'esprit de la majorité des croyants mais ils ont vraiment de quoi inquiéter et doivent être dénoncés avec vigueur par tous les partisans de la liberté humaine, du droit à la culture et à la joie. Le caractère non centralisé et hiérarchisé du clergé musulman, et la radicalisation de certaines franges des musulmans parmi les jeunes convertis notamment, offre un espace pour ce genre d'huluberlus.
Autant l'islamophobie est une réalité grandissante et inquiétante puisqu'elle procède aussi d'une forme de xénophobie, autant le respect dû aux religions et aux croyants, quels qu'ils soient, a pour limite une certaine respectabilité intrinsèque du discours religieux, qui s'il atteint ces sommets de connerie et d'obscurantisme, n'a pas, comme le discours des intégristes chrétiens, a être ménagé.
Nietzsche disait que le ressentiment, la haine de la vie, retournés en plaisir pervers à condamner la nature et les forces de vie en l'homme, étaient au fond de toute une part du zèle religieux: on en a l'illustration aujourd'hui avec cet extrémisme musulman.
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