Poursuivant une campagne sur la baisse du « coût du travail » - sous entendu la baisse des salaires et des prestations sociales - qui serait un obstacle à la compétitivité de nos entreprises, on assiste depuis plusieurs semaines, à une nouvelle surenchère. C'est maintenant haro sur le code du travail orchestré par la publication de différents livres et rapports (Badinter- Lyon-Caen, Institut Montaigne, fondation Terra Nova et aujourd'hui le rapport de Jean-Denis Combrexelle). Tous dénoncent avec vigueur un code du travail, trop épais, trop complexe, qui limiterait le nécessaire dialogue social, et constituerait un obstacle à la reprise de l'emploi. Il faudrait dès lors permettre aux accords collectifs de déroger à la loi quitte à revenir sur tous les acquis obtenus par les travailleurs et leur inscription dans le code du travail. A force de devancer ses fantasmes ultra libéraux les plus fous, c'est le Medef qui va finir par être mis au chômage technique par ce gouvernement !
Le chômage n'a rien à voir avec l'épaisseur du code du travail. Proférer de telles balivernes ne grandit pas ceux qui se risquent à de tels raisonnements aussi indigents. Pour permettre à chacun de voir son droit au travail reconnu, il est urgent de sortir des politiques d'austérité menées en France comme dans toute l'Europe, de réduire à 32 heures la durée légale du travail et d'accroître les investissements indispensables pour orienter notre économie dans la transition énergétique nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique.
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF