Le PCF condamne avec force la décision prise par le ministre de la justice ukrainien Pavel Petrenko d’interdire au parti communiste d’Ukraine de prendre part aux processus électoraux.
Les communistes français apportent leur soutien à toutes les forces démocratiques du pays, dont le PC d’Ukraine, dans leur lutte contre ce nouveau coup de force porté à la démocratie par les autorités ukrainiennes.
Ce décret témoigne de la faillite politique, économique et sociale dans laquelle se sont fourvoyés les oligarques de Kiev au détriment des intérêts de leur peuple et de l’unité du pays.
Comme l’a souligné le secrétaire général du PCU, Piotr Simonenko, ce décret, pris « dans l’urgence et la peur » et cette décision, visent à interdire « au peuple de pouvoir choisir ses représentants afin de lutter contre la politique d’appauvrissement », mais surtout, il a pour but d’ « interdire le droit de vote et d’empêcher de soutenir les idées de gauche ».
Le PCF soutient le PCU et son premier responsable dans sa détermination à participer aux prochaines élections locales en Ukraine prévues à l’automne prochain, d’autant que pour ce dernier le droit constitutionnel ne peut pas être modifié par un décret du ministre de la justice.
Rappelant que le PCU s’est toujours prononcé pour un règlement pacifique de la crise du Donbass, P.Simonenko a mis en garde contre la politique du pouvoir actuel qui ne peut conduire qu’ « à une dictature militaire » sans perspective.
Ce nouveau coup de poignard dans le dos de la démocratie est dans le droit fil des décisions d’avril dernier qui avait vu le Parlement voter des lois mettant « sur le même pied l’idéologie de la barbarie nazie et le communisme » et interdisant la production et l'utilisation publique de leur symboles, ce qui s’était traduit par une menace d’interdiction du PCU, alors que les collaborateurs du régime nazi étaient réhabilités.
Le PCF s’était alors élevé contre cette politique de « décommunisation » qui visait à « solder les comptes de la Seconde Guerre mondiale pour donner des gages aux partisans de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et de la mise en coupe réglée des lois du FMI ». Et à « poursuivre, avec l’aide de mercenaires d’extrême droite, l’offensive dite anti-terroriste contre l’Est de l’Ukraine avec son cortège de victimes civiles et de destructions. ».