C'était hier à la Forêt-Fouesnant, samedi 16 mai 2015, un concert drôle et émouvant de Marie-Aline Lagadic et Klervi Rivière, mère et fille, qui ont repris les chants de leurs mères et grands-mères, Penn Sardines, chansons espiègles, féroces, égrillardes, tristes ou tragiques, certaines venant du vieux fond breton et faisant référence à des naufrages du XIV e siècle. Les chanteuses et leurs musiciens, invités par les Amis du PCF, ont particulièrement touché le public par leur interprétation vibrante de la chanson de lutte des ouvrières de Douarnenez:
" De bon matin au lever de l'aurore
Voyez passer ces pauvres ouvriers
La face blême et fatigués encore
Où s'en vont-ils? Ils vont à l'atelier...
Petits et grands, les garçons et les filles
Malgré le vent et la neige et le froid
Jusqu'aux vieillards et mères de famille
Pour le travail ils ont quitté leur toit.
Refrain
Saluez riches heureux
ces pauvres en haillons
Saluez ce sont eux
qui gagnent vos millions.
Tous les jours, ouvriers et ouvrières
Sont-ils certains de revenir le soir
Car il n'est pas de jour ni même d'heure
Que l'on en voit victime du devoir
Car le travail est un champ de bataille
Où l'ouvrier est toujours le vaincu
Qu'il soit blessé, qu'importe qu'il s'en aille
A l'hôpital parce qu'il n'a pas d'écus.
Que faut-il aux ouvriers qui travaillent
Etre payé au prix fort de leur sueur
Vivre un peu mieux que coucher sur la paille
En récompense après un dur labeur,
Avoir du pain au repas sur la table
Pouvoir donner ce qu'il faut aux enfants
A leur repas un peu de confortable
Afin qu'ils puissent travailler plus longtemps.
Refrain
Saluez riches heureux
ces pauvres en haillons
Saluez ce sont eux
qui gagnent vos millions.
Combien sont-ils d'ouvriers, d'ouvrières
Blessés soudain par un terrible engin
Que reste t-il pour eux c'est la misère,
En récompense d'aller tendre la main.
Et sans pitié laissant mourir ces braves
Après avoir rempli leur coffre d'or
Les travailleurs ne sont que des esclaves
Pour le courroux des maîtres du trésor.