Encore une nouvelle réforme ! Une réforme « au service des élèves » dit la ministre laissant penser que tous ceux qui marquent leur désaccord sont rétrogrades ou élitistes.
En réalité, cette réforme, contrairement aux dires du gouvernement ne réglera pas les problèmes dont souffrent le collège et l’éducation aujourd’hui.
Sans permettre aux élèves de tous les milieux de trouver un collège les accueillant à égalité, elle risque de se traduire par la mise en péril du service public d’éducation.
En effet, ce décret confirme la volonté de faire éclater l’égalité républicaine au sein des établissements en instaurant une différence entre des enseignements « communs » et d’autres « complémentaires » dont le contenu est « défini dans chaque établissement »
Sous la houlette du chef d’établissement, au nom de l’autonomie, les parcours scolaires seront donc différents d’un collège à l’autre et au sein d’un même collège. Ainsi, l’école sera de plus en plus à la carte avec une mise en concurrence des établissements aggravée par la politique de réduction des dépenses publiques.
Les postes supprimé par la droite, dont les cris d’orfraie sont plutôt malvenus, n’ont toujours pas été recréés, les élèves arrivent plus nombreux au collège, les classes sont surchargées, les professeurs absents ne sont plus remplacés.
Comme dans tous les services publics, la politique d’austérité accroit les inégalités. Le gouvernement répond par un déni de démocratie en publiant au JO le décret sur la réforme des collèges au lendemain de la mobilisation des enseignants. L’autoritarisme et le mépris ne la rendront pas meilleure.
Aujourd’hui, il faut au contraire rattraper les inégalités face à la scolarité dont souffrent de nombreux élèves.
Une autre réforme est nécessaire et possible qui passe par une véritable écoute des personnels et qui en se dégageant des politiques d’austérité donnent les moyens à tous et toutes de réussir.
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